jeudi 1 décembre 2011

Le chat qui venait du ciel


 

De Takashi Hiraide :

Quatrième de couverture : 

Quand le narrateur et sa femme emménagent un jour dans le pavillon indépendant d'une ancienne demeure japonaise, ils ne savent pas encore que leur vie va s'en trouver transformée. Car cette demeure est entourée d'un immense et splendide jardin, et au cœur de ce jardin, il y a un chat. Sa beauté et son mystère semblent l'incarnation même de l'âme du jardin, gagné peu à peu l'abandon, foisonnant d'oiseaux et d'insectes. Tout le charme infini de ce livre tient dans la relation que le couple va tisser avec ce chat qui se fond dans la végétation exubérante pour surgir inopinément, grimpe avec une rapidité fulgurante au sommet des pins gigantesques, frappe à la vitre pour se réconcilier après une brouille.

Mon avis :

Je ne m’étais jamais essayée à la littérature japonaise, pourtant si attirante.
C’est pourquoi, le roman de Takashi Hiraide , était une première culturelle. Certes l’histoire de ce pays, certaines coutumes vu dans des films, ou entendues dans une conversation, ne m’étaient pas inconnues, mais le langage fin de ces auteurs m’était totalement étranger.
Quelle bêtise d’avoir attendu si longtemps !
Takashi Hiraide est un poète. Bercée par ses rimes, ses belles métaphores, la douceur de ses mots. Un univers si émotif et délicat.

J’étais à la recherche de roman dans les rayons d’une librairie, lorsque je suis tombée sous le charme du titre.
Le chat qui venait du ciel… La curiosité m'a prise et ne m’a plus quitté.

Pour étayer plus facilement mon ressenti sur ce roman, il me faut vous  parler de ma chatte, Lottie.
Grâce à ma relation avec elle, j’ai pu m’immerger totalement dans la peau du narrateur.
Ses  premières émotions en observant le chaton, m’ont fait penser aux premiers émois de mon cœur face à ma boule de poils. Notre premier regard, troublant, touchant ; son premier ronronnement, bouleversant ; son intelligence féline, étonnante, ses jeux, captivants. Mon attachement, enfin, comprenant qu’elle faisait partie de mon quotidien, de ma vie, aussi longtemps qu’elle resterait en vie.
J’ai donc aimé pouvoir la comparer à Chibi. J’ai ris, j’ai été émue, attendrit, je la voyais déambuler dans cette appartement, avec ses mêmes rituels, cette confiance d’elle-même, cette façon qui n’appartient qu’à eux de penser qu’ils sont chez eux et qu’ils nous autorisent à vivre dans leur environnement.

Tout au long du roman, nous suivons la vie d’un couple simple, qui recueille un chat (déjà adopté par les voisins). La femme dans un premier temps, à un peu de mal à l’accepter, elle ressent plus une intrusion et un certain agacement, à la vue de ce chaton qui se permet tout, plus qu’un véritable plaisir. L’apprivoisement entre les deux est au début difficile, alors qu’avec son mari c’est tout de suite un coup de foudre réciproque.
La chatte s’apprivoise, sans jamais se laisser toucher, elle évolue à son grè dans leur univers, et déambule dans l’immense jardin verdoyant (un autre élément important du livre). Petit à petit, elle accepte les cadeaux, la nourriture, la place qui lui est réservée dans le placard pour y dormir…
Le couple s’aperçoit qu’il vit au rythme de la bête, jusqu’à ce jour ou Chibi ne vient plus.
Pourquoi ?
Que s’est-il passé ?
Que lui est-il arrivé ?

&&&

Alors que les problèmes s’accumulent dans leur vie, Chibi est un souffle de liberté inespéré.
Chaque apparition est source d’étonnement, de ravissement, une bouffée de chaleur, un retour à la vie. Je percevais les pattes de velours glisser sur le parquet ciré, j’avais envie de suspendre ma respiration pour pouvoir l’observer sans la déranger, comme si elle m’offrait un cadeau rien qu’en acceptant ma présence à ses côtés.
J’attendais de voir apparaitre sa tête dans l’entrebâillement de la porte vitrée. Je la regardais se prélasser dans le jardin, sur une pierre chaude ou le petit muret. Impressionnée de la voir grimper dans cette arbre à la dimension démesuré.
J’avais l’impression d’évoluer dans ce jardin zen,  d’entendre le bruit des oiseaux, le son des feuilles caressées par le vent. Coupée du monde alors que nous étions en plein centre-ville.

Le temps s’est suspendu, le temps de quelques pages, d’une lecture de quelques heures, oubliant le monde bruyant qui m’entourait. J’avais l’impression d’observer un tableau assise sur un banc, dans un musé. Hypnotisée par la scène si paisible qu’elle représentait.

Laissez-vous porter, de la plus douce des manières…

3 commentaires:

  1. haaaa je veux le lire lui aussi, ça fait un moment qu'il est ds ma wish^^
    bel article en tout cas Julie :)

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  2. merci beaucoup ! ^^ tiens moi au courant :p

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  3. Je dois le lire ce mois ci ! Je reviendrai voir ce que tu en as pensé après ! :)

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