Quatrième de couverture :
Dans l'Angleterre du XIIème siècle ravagée par la guerre et la famine,
des êtres luttent chacun à leur manière pour s'assurer le pouvoir, la gloire,
la sainteté, l'amour, ou simplement de quoi survivre. Les batailles sont
féroces, les hasards prodigieux, la nature cruelle. Les fresques se peignent à
coups d'épée, les destins se taillent à coups de hache et les cathédrales se
bâtissent à coups de miracles... et de saintes ruses. La haine règne, mais
l'amour aussi, malmené constamment, blessé parfois, mais vainqueur enfin quand
un Dieu, à la vérité souvent trop distrait, consent à se laisser toucher par la
foi des hommes.
Mon avis :
J’ai entendu parler de ce
livre il y a maintenant plus de dix ans. Mais alors qu’aujourd’hui je ne peux m’empêcher
de dévorer les romans avec avidité, à cette époque, je n’avais pas que ça à
faire. Le livre était donc restée enfouit sous une pile d’autres ouvrages,
attendant son heure.
C’est à l’occasion d’un
visionnage du premier épisode de l’adaptation télévisuelle que l’envie m’a
soudain prise.
Après mon initiation à la
mini-série, j’avais déjà les visages des personnages, bien dissociables dans
ma tête, et une ébauche du début des péripéties.
Par peur de chercher trop de comparaisons, je préférais commencer le livre
avant de me plonger dans la suite des épisodes.
Les critiques autour de moi,
de bons nombres de lecteurs, étaient élogieuses et c’est donc avec un réel
plaisir que je le débutais.
Dès les premières lignes, j’entrais
dans un monde qui n’existait plus, je devenais spectatrice d’une condamnation à
mort, par pendaison. Et j’assistais impuissante à ce cruel moment bercé d’intrigue,
de mystère et de malédiction.
J’étais immergée jusqu’au
cou, et envoutée par cette histoire d’un coup, sans m’y attendre. Et je ne le
lâcherai plus jusqu’à la dernière ligne.
Certes, beaucoup d’hommes évoluent
dans cette histoire. Nous les suivons tous au cours de leur vie, à différent
moments marquant, les mariages de raisons ; leurs histoires de cœur ;
les tragédies, personnelles ou réel de cette période (la famine, le froid,
les incendies, les cruautés,…).
L’auteur d’ailleurs, n’a pas ménagé
sa peine, et ses recherches sur l’époque sont tout bonnement impressionnantes.
J’ai énormément apprécié
pouvoir me plonger dans les rites, les métiers, les conditions humaines et leur
mode de vie difficile.
J’avoue avoir aimé pouvoir me
prélasser près de mon chauffage, en dévorant un paquet de chocolat, alors que
mes héros mourraient de faim.
Les rigueurs de l’hiver, les obligations
chrétiennes, les condamnations à outrance pour des sacrilèges qui désormais ne
sont même plus pris en considération, m’ont totalement plongé dans cette épopée
de 1050 pages.
Un chiffre qui d’ailleurs
aurait pu me rebouter, mais qui est désormais bien trop court alors que je
termine le dernier chapitre.
L’histoire ne me laissait pas
de répit. Tantôt du côté de Philip et de son prieuré, nous basculions dans la
construction d’une cathédrale avec Tom le bâtisseur. Complotant pour des
terres, un comté, une couronne, nous évoluions auprès d’une cours à la
politique acérée.
Horrifiée par les actes
barbare de William Hamleigh ; Agacée de voir Waleran Bigod exercer son
pouvoir comme bon lui semble, en conspirant à ses propres fins ; Captivée
par le ballet entre l’église et la cour. Énervée par certains agissements de
Philip, alors qu’il est l’un de mes personnages préférés ; Irritée, dans
un premier temps, par une Aliena moqueuse et peste (j’avoue même avoir trouvé
juste que William se venge en la forçant. Pas que je ne condamne pas cet acte
odieux, mais à voir par quel dérision elle s’est moquée de ses sentiments, je
voulais qu’elle soit un peu rabaissée pour pouvoir la rendre plus sympathique à
mes yeux) ; émerveillée par l’art d’un tailleur de pierre et captivée par
les explications de Tom le bâtisseur lorsqu’il parlait de sa cathédrale.
J’ai été totalement embarquée
par chaque trait de caractère de ses personnages, qui m’en sont devenus
familier.
L’un des personnage important de
cette histoire est sans doute Philip, le Prieur de Kingsbridge. Un homme dévoué
à Dieu, qui passe sa vie à défendre son prieuré contre les barrière qui
entravent son chemin. Rusé, habile et bon, Philip ne lésine pas à la tâche et sait
être juste. Il fera tout pour combattre ses oppresseurs, notamment l'évêque Waleran, opportuniste, comploteur, ambitieux et jaloux de son ascension dans la communauté chrétienne.
Nous avons alors à faire à deux hommes que tout sépare, et qui pourtant vous une foi inébranlable en leur religion. Mais quand l'un sert la pauvreté, l'autre a soif de pouvoir et détourne les règles en sa faveur.
Tenant une place importante dans ce roman, la religion y est
décrite avec richesse et respect. J'ai découvert la vie d'un monastère et la rigueur que s'imposent les moines à longueur de journée. Les différentes prières ("les matines" se déroulant à minuit) ou "Le chapitre" qui discute de toutes les décisions bons ou mauvaises à prendre...
Je ne peux parler des croyances de l'époque sans parler de la peur omniprésente d'un éternel châtiment dans les flammes de l'enfer. Le bucher, la pendaison, sont des condamnations qui terrifient la plus part des gens. Et l'absolution était souvent demandé.
Je pourrais parler des heures entière de ce livre, tant il m'a plus. C'est d'ailleurs un immense coup de cœur.
Je vous invite à le lire sans restriction aucune, c'est un régal pour nos yeux, notre imagination, et notre culture.
(Lu à l'occasion du Book Club de Livraddict le 07/03/2012)
Je pourrais parler des heures entière de ce livre, tant il m'a plus. C'est d'ailleurs un immense coup de cœur.
Je vous invite à le lire sans restriction aucune, c'est un régal pour nos yeux, notre imagination, et notre culture.
(Lu à l'occasion du Book Club de Livraddict le 07/03/2012)
Ma note : 20/20
Un roman passionnant. Je l'ai également dévoré pour le book club d'hier soir et je n'ai pas vu le temps passé. Pour un bouquin de plus de 1000 fois, aucun temps mort est un exploit!
RépondreSupprimerJ'ai mis mon avis en ligne si ça te dis de le lire :)
je l'ai lu et commenté ;)
Supprimermoi aussi je n'ai eu aucun temps mort, je me suis régalée !
J'ai énormément hésité avant de lire Les Piliers de la Terre...Le résumé me faisait un peu peur, en fait, je me disais que plus de 1000 pages sur la construction d'une cathédrale, au fin fond de l'Angleterre du XIIème siècle, ça devait être chaud. Et puis, non, finalement ! C'est un livre tout à fait passionnant et on apprend beaucoup.
RépondreSupprimeroh que oui ! en faite, il n'y a pas que la construction de la cathédrale, et les personnages sont tous excellents ! ^^
SupprimerTrès bel avis Pimousse. Je te rejoins sur pas mal de points. J'ai trouvé l'univers de Ken Follett très riche et du coup j'ai été totalement happée par l'histoire, tout comme toi :) J'en veux encore. Ses personnages me manquent...
RépondreSupprimermerci :D
Supprimerc'est vrai que moi aussi les personnages m'ont manqué après avoir terminé le livre ! C'est dingue ! J'ai mis du temps à me retrouver dans un autre livre ^^
Je vois que ce roman t'a passionné.
RépondreSupprimerC'est un merveilleux livre, je n'irai pas jusqu'au coup de coeur. Mais je l'ai adoré. J'avoue que j'ai également adoré la série qui m'a fait acheter ce livre.
J'ai beaucoup aimé ton article.
Merci Tigrouloup :)
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