dimanche 25 mars 2012

Métamorphose en bord de ciel

De Mathias Malzieu

Quatrième de couverture :

Tome Cloudman a toujours rêvé de voler, il en est devenu le plus mauvais cascadeur du monde. Ses performances de voltige se terminent invariablement au sol. Au moment où on décèle chez lui une maladie incurable, Tom rencontre une étrange créature, mi-femme, mi-oiseau, qui lui propose ce pacte : «  Je peux vous transformer en oiseau, ce qui vous sauverait, mais cela ne sera pas sans conséquence… »

Mon avis :

J’attendais sa sortie avec impatience ! Et je l’ai enfin entre mes mains, le dernier Malzieu, sorti il y a plusieurs mois en très beau livre, j’ai préféré pourtant, aux grands d’espoir de mes ongles, attendre le livre en poche.

Métamorphose en bord de ciel… encore un nom étrange mais qui pourtant, prend tout son sens à la fin de ma lecture.

De nouveau je me laisse bercer par les songes de l’auteur, emprunts de poésie, de douceur, sur un sujet qui n’est pourtant pas réjouissant…
Un cancer incurable, une fin de vie, un empêcheur de rêve… Un destin si prometteur et qui pourtant finit tragiquement. Un lit d’hôpital, des murs stériles et cette envie de poursuivre son aventure, de ne pas être là… D’être encore cet enfant plein d’illusions, qui souhaitait juste voler de ses propres ailes.

Tom est un rêveur, un cascadeur du dimanche qui se fabrique une voiture dans un cercueil, et qui amuse la galerie en ne ménageant pas son corps…
La réalité le rattrape, et on lui diagnostic un cancer. C’est la fin de sa liberté, son cercueil devient une prison. On l’enferme, on ne le laisse plus respirer, alors qu’il aimerait tellement pouvoir s’évader.

Alors que son avenir se fait de plus en plus incertain… il rencontre un oiseau. Et tout change.

Métamorphose en bord de ciel touche un monde qui interpelle ; Un sujet difficile qu’il n’est pas évidant d’aborder. Alors que notre lecture pourrait devenir lourde, nous laissant mal à l’aise à chaque fin de page, l’auteur saupoudre avec élégance un peu de bonheur sur son passage. Les hôpitaux, les soins, les soignants, la maladie, l’isolement, deviennent vite une barrière que l’on « survole » pour enfin découvrir un univers emprunt d’irréel, une fable dithyrambique au verbe élogieux,  fait de betterave, de plumes rouges et d’une femme oiseau…

Plusieurs fois, je me suis prêtée à une lecture à voix haute. M’imprégnant des sonorités poétiques ; des métaphores lyriques et farfelues. Un ravissement pour mes oreilles.
Chaque phrase m’apportait un peu plus. J’aime sa façon d’écrire.
Mathias Malzieu a la magie aux bouts des doigts, chaque livre fait mouche. Ses mots me touchent, me bouleversent, me transportent.
J’ai très souvent la larme à l’œil et le sourire aux lèvres. Mon cœur s’emballe à la manière de son héros dans la Mécanique des cœurs. C’est un poète des temps modernes et un énorme coup de foudre littéraire.

Je vous souhaite d’être, à votre tour, bercé par ses songes…. 

&&&

Comme souvent chez Mathias Malzieu, La musique et l'écriture se confondent et font un lien. Le nouvel album de Dionysos ne contournera pas la règle :
Cloudman (clip officiel)


4 commentaires:

  1. Bon tu m'avais déjà convaincue samedi, mais j'ai compris ! Faut que je le découvre absolument ! ^^
    Tu me conseilles plutôt lequel pour commencer ?
    Et cette couverture, qu'elle est belle *O*

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    1. :P
      je te conseille "La mécanique des cœurs" qui est un petit bijou ^^
      mais bon, tous sont excellents ! Tu ne le regretteras pas, j'en suis certaine !

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  2. Je l'ai, mais je l'ai pas encore lu, le sujet me pèse un peu pour le moment... plus tard :)

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    1. c'est vrai que le sujet est assez lourd, mais il passe vraiment en second plan tant le style est bon ;)
      mais je comprends, je ne le fais pas lire à mon père en ce moment, il ne supporterai pas ce thème :S

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