mercredi 28 mars 2012

Les années Cerises

De Claudie Gallay : 

Quatrième de couverture : 

A l'école, on l'appelle l'Anéanti. Pas seulement parce qu'il collectionne les zéros : sa maison, à l'écart du village, est menacée d'être engloutie par une falaise qui s'effrite peu à peu. Et alors que tous - autorités, voisins, famille - conseillent à ses parents de déménager le plus rapidement possible, ils s'accrochent à leur chez-eux. La mère surtout, qui ne se soucie guère de rassurer son fils et distribue les claques plus facilement que les câlins. C'est dehors que le jeune garçon trouve de l'affection et des raisons d'aimer la vie : en s'occupant des animaux de la ferme de pépé et mémé, en rêvant à la grande sœur de son ami Paulo, en faisant de la balançoire sur le cerisier planté au bord du gouffre...

Mon avis :
Cela faisait un petit moment que j’avais repéré cette couverture agréable dans les étals des librairies, mais il m’a fallu attendre Noël pour l’avoir enfin entre les mains.
Mon sentiment, avant ma lecture, n’était donc influencé que par cette image aux couleurs glucosées. Cette maison enfermée dans une bulle fissurée, m’intriguait. Qu’y avait-il à l’intérieur, derrière ses fenêtres éclairées ?
J’aimais aussi le titre, représentatif de l’enfance, de l'insouciance.
Je m’arrêtais là dans la contemplation de ce livre, j’avais lu quelques lignes de la synopsie, mais cela ne m’avait pas laissé un grand souvenir. Il n’était pas dans mes priorités littéraires, c’est pourquoi je le demandais pour Noël, histoire de satisfaire mon envie de le lire et ma petite curiosité.

C’est donc avec surprise que je découvris les réflexions d’un gamin de onze ans, au langage enfantin et aux expressions imagées.  
M’attendant à un récit plus… adulte, j’ai mis du temps à m’accaparer sa personne. En effet, il m’était difficile de me mettre dans la peau d’un jeune adolescent. Pas que cela me dérange d’habitude, mais, pour le coup, il m’a fallu du temps.
Après quelques pages, et la présentation des différents personnages, je me suis laissée porter, bien malgré moi, vers les tourments de cette famille qui, avec impuissance voit le terrain où est battis leur maison s’effondrer, pour cause de falaise effrité par le temps et la grotte creusée juste en dessous de leur terrain.
Pierre-Jean est un garçon isolé, entouré par des gens qui ne le comprennent pas. Son maitre d’école le qualifie de cancre, au vu des notes désastreuses de l’enfant ; ces parents l’élève à coup de gifles et de cris ; tous le surnomme l’anéantie, surnom qu’il aurait bien aimé ne pas avoir, et pour cause… Est-ce sa faute si sa maison est condamnée ?
Alors que sa vie est faite d’incompréhension, et de railleries, il a tout de même à ses côtés, Paulo, son meilleure ami, et accessoirement le frère d’une sœur dont il est secrètement amoureux ; et son grand-père, « pépé ».

Nous naviguons donc, dans cette atmosphère d'attente, impuissant face à la nature et les éléments qui bouleverse sa vie.

Un personnage m'a plus marqué que les autres.
La mère de Pierre-jean, qui part totalement en vrille. Alors que j'avançais dans ma lecture, je rencontrais cette femme aux grands principes et à l’élégance poussée à l’extrême. Passant sa vie à chercher les regards d'envie autour d'elle, telle une dame importante évoluant dans une sphère d'homme et femme influents. 
Je découvrais, alors que la falaise rapetissait le jardin de cette dernière, que cette femme se voilait la face et minimisait les probables dégâts et la dangerosité de site. Devenant, à son tour, un danger pour l'enfant, et frisant de plus en plus la crise de nerf, elle m'a souvent révolté par ses mots et ses actes. 
Cette dernière donnait un peu de piquant à ma lecture, et je lui en remercie.

Bref, un roman assez agréable même si je pense qu'il ne me laissera pas un grand souvenir.

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