De Ricardo Salvador :
Quatrième de couverture :
Dans l’enceinte d’un zoo en faillite voué à une reconversion en centre
de loisirs, un des repreneurs chargés de fermer le site est retrouvé assassiné.
Un commissaire – qui souffre d’une homonymie fâcheuse avec un célèbre policier
belge – mène l'enquête, aidé en cela par un médecin légiste déjanté et un
inspecteur aussi dévoué qu'inefficace. L'autopsie aboutit à un premier constat
improbable : c’est un éléphant qui aurait fait le coup ! Ou un ours… ou
peut-être bien les deux ? Mais ce n'est qu'un début, un second cadavre fait
bientôt son apparition, puis un troisième... Dans cette jungle urbaine, tout le
monde se retrouve dans le collimateur du commissaire : Nestor, le soigneur du
zoo, son frère Pollux, bohème notoire et joueur endetté, le directeur du zoo idéaliste
alcoolo, l'ambitieux sous-directeur, les membres du conseil d’administration,
Joséphine la femme de service, sorcière à ses heures, et Ginette, la caissière,
qui se prépare à une nouvelle invasion teutonne... Immergé dans un univers où
les plus dangereux prédateurs ne sont pas forcément ceux que l'on croit, le
policier patauge et l'enquête piétine. Ajoutez à cela des vautours rigolards,
un orang-outan amateur d’équations différentielles, un lama psychopathe, un
tigre végétarien, un couple de dendrobates, sans oublier la fameuse
"zygène", et vous obtiendrez un roman dé-zoo-pilant...
Parlons de l’auteur :
« j’ai toujours écrit, un peu comme tout le monde, des poèmes
entre 14 et 17 ans à l’attention de dulcinées imperméables à mes (tristes)
états d’âmes, puis des historiettes, des nouvelles, des petits trucs de rien
(Quelques-unes ont même été publiées dans fluide glacial dans les années 80).
Mais toujours plutôt loufoques, mêmes mes rédac’ en quatrième étaient
loufoques. Puis un jour, il y 15 ans, une grande amie à qui j’écrivais des
cartes postales (loufoques aussi, je les choisissais le plus laides possible)
m’a dit « tu devrais écrire », et l’année d’après je lui offrais un ‘roman’
pour son anniversaire. » Tiré de son interview : l’intégralité de
celle-ci est ici
Mon avis :
C’est le seul de sa catégorie,
en compétition dans le concours des auteurs peu médiatisé 2013, et c’est l’un
de ceux qui m’avait le plus interpellé alors. Je remercie l’auteur, Ricardo
Salvador, ainsi que les organisatrices du concours, Petitbelge66 et Yukarie, de
m’accorder la faveur de rendre une critique juste et développer de mon
ressenti.
Malgré mon manque d’envie de
lire ce roman, parce que le genre suspens ne me plait pas trop, j’avais tout de
même une petite considération pour celui-ci. Le résumé me plaisait bien, et je
voulais me laissé surprendre, pour une fois…
Parlons couverture :
Très simple, j’aime ce côté
minimaliste. Le titre est accrocheur, et il nous faut bien avaler une bonne
partie du livre pour en comprendre tout son sens. Je ne suis pas assez amatrice
pour faire le rapprochement entre un nom et une espèce de papillon…
Il faut également noté que le roman
est un pavé qui pourrait freiner notre envie.
Parlons contenu :
Heureusement pour l’auteur, l’histoire
est intéressante et j’ai rapidement avalé les 500 pages.
Alors que le site du Zoo est promis
à un avenir bien sombre, le destin joue bien des tours, et la protection des animaux
se révèle fort étonnante.
Comment expliquer que chaque
personnage malveillant de l’histoire, se retrouve mort après avoir menacé la
fermeture du Zoo et l’extermination de ses habitants ? Quels est l’âme
vengeresse qui pour le bien-être des bêtes, devient un psychopathe meurtrier ?
Et pourquoi utiliser un éléphant, un python et des porcs-épics comme armes à
des fins criminels ?
C’est ce que doit comprendre
le Commissaire Maigret, au patronyme bien trop célèbre pour sa santé mentale.
L’un des points très appréciables
de cette histoire, est l’association presque évidente qui lie les humains, aux
bêtes. Albert-Albert, un Orang-outan, est l’un des personnages principaux de l’histoire.
Toujours présent, il apporte une note touchante à l’ensemble. Ses émotions, ses
réactions, nous servent de défouloir, face à des meurtres difficiles qui m’ont laissé,
parfois, légèrement écœuré (je pense surtout au vétérinaire et j’imagine sa
souffrance…).
A ses côtés, le duo Pollux et
Nestor, des jumeaux inséparables, renforce cette fraicheur, qui allège le récit
de façon amusante.
Pollux est un jeune rêveur, insouciant
et inconscient. Son vocabulaire est souvent ordurier, et ses manières, celle d’un
enfant trop gâté. Son passe-temps préféré : Asticoté les animaux du zoo
pour faire enrager son frère, Nestor, qui en a la charge. Son compagnon de tous
instants, n’est autre qu’Albert-Albert, qui ne cesse de le suivre partout comme
son ombre.
Nestor, qu’en a lui, est plus
censé dans ses propos, passionné par son métier, il en est facilement agaçant.
Son savoir sur les bêtes est assez démonstratif, au grand désespoir du
commissaire, vite saoulé par toutes ses explications.
Plusieurs fois, j’ai tenté de
connaitre l’identité de l’agresseur. J’ai eu des doutes, parfois des suppositions
totalement saugrenus, et c’est bien cela qu’on recherche dans un polar, non ?
Et finalement, les doutes se
sont confirmés et mes suspicions saugrenues se sont révélées justes ! Qui lut
crus ! Mais je n’en dirais pas plus… vous n’avez qu’à lire La Zygène de la
filipendule pour en connaitre le dénouement…
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